« Quand je vois un film d’horreur réussi, à 14 ans comme aujourd’hui, le sol se dérobe sous mes pieds : c’est presque métaphysique, je m’interroge sur ce que je suis en train de regarder et si je fais bien de le regarder *». Force est de constater que Pascal Laugier, réalisateur français, a bien eu raison de questionner dès son plus jeune âge son rapport intime au cinéma fantastique. L’enfant qui placardait fièrement des photos de Dario Argento et David Cronenberg dans sa chambre s’impose aujourd’hui comme l’avocat d’un cinéma largement sous-estimé en France : celui de l’angoisse, du fantastique, de l’horreur et du dérangeant. Si troublant que son second long métrage Martyrs (2008), tourné au Canada, lui a valu la menace d’une interdiction aux moins de 18 ans. Pascal Laugier lance sa carrière aux yeux du grand public en réalisant le making-of du film Le Pacte des loups (2001) de Christophe Gans. Son premier long métrage, Saint Ange (2004), dans lequel il dirige Lou Doillon et Virginie Ledoyen, consacre son image de cinéaste obsédé d’horreur et de fantastique pour notre plus grand bonheur. Concrétisant les attentes, viennent Martyrs (2008) et The Secret (2012).
Enfin, ce n’est que récemment que la presse généraliste française accorde un accueil chaleureux à son dernier film, Ghostland (2018), thriller horrifique qui obtient le Prix du public, le Prix du jury Syfy et le Grand Prix du Festival international du film fantastique de Gérardmer.
*Télérama, interview de Frédéric Strauss, le 14 mars 2018
Titulaire d’un bac option cinéma, chargée de communication au Festival du
Court Métrage en Plein-air de Grenoble, documentaliste-film à la Cinémathèque
de Grenoble puis coordinatrice au Ciné-Club (toujours de Grenoble), Karel
Quistrebert crée le Festival des Maudits Films en 2009, festival qui propose
depuis plus de dix ans, durant l’hiver, cinq jours dédiés au Cinéma Bis.
Biberonnée aux westerns et aux films de la Qualité française, son coeur navigue
entre Orson Welles et Rob Zombie, en passant par Ernst Lubitsch et John
Carpenter, tout en ayant une admiration sans bornes pour Germaine Dulac et
Ida Lupino. Son film doudou (celui qui réconforte et réconcilie avec le cinéma
en cas de déprime) : Infernal Affairs, d’Alan Mak et Andrew Lau - et du fait, une
réelle détestation pour Les Infiltrés de Scorsese.
Président du Festival Tous Courts d’Aix-en-Provence, Guy Astic dirige depuis
vingt ans les éditions Rouge Profond. Auteur de deux ouvrages sur David Lynch
(Lost Highway et Twin Peaks), il a coordonné deux collectifs sur Stephen King
et publié, entre autres, Outrance et ravissement , Images et mots de l’horreur 1 ,
Territoires de l’effroi, Images et mots de l’horreur 2 . En 2008, il rédige la préface
du livre de Frédéric Astruc Martyrs de Pascal Laugier, Mélancolie du chaos.
Catriona MacColl tient son premier grand rôle en 1978 dans Lady Oscar, réalisé
par Jacques Demy. Elle connaît ses plus grands succès dans les films d’horreur
de l’italien Lucio Fulci qui, lui propose le rôle principal du très violent L’Audelà
(L’Aldilà) en 1981. La même année, Catriona tourne pour la troisième fois
consécutive pour Lucio Fulci dans La Maison près du cimetière (Quella villa
accanto al cimitero). Le film est alors considéré comme le meilleur de Lucio à
cette époque. Mais l’actrice ne veut plus se cantonner au fantastique. On la voit
alors dans Les Diplômés du dernier rang de Christian Gion (1982) ; elle retrouve
également Jacques Demy pour Trois places pour le 26. En 1998, elle joue le rôle
de Mrs. Smith dans La fille d’un soldat ne pleure jamais. Elle revient au cinéma
de genre avec le film Saint Ange de Pascal Laugier en 2004. En 2011, elle figure
également dans l’un des segments du fi lm à sketches The Theatre Bizarre dans
le rôle d’une sorcière.
Christophe Taudière est responsable du Pôle court métrage à France-Télévisions
depuis avril 2011. Après des études de Lettres modernes et une maîtrise de
Techniques et langages des médias (à Paris IV Sorbonne), il devient en 1999
collaborateur littéraire au sein de l’émission consacrée aux courts métrages
sur France 2 Histoires Courtes, auprès d’Alain Gauvreau. En 2003, il devient
conseiller de programmes et responsable éditorial de cette même émission.
Née à Beyrouth, Joyce A. Nashawati a grandi entre Athènes, Accra et Kuwait
city. Après des études de cinéma en Grande-Bretagne, elle s’installe à Paris.
Elle réalise trois court métrages, avant de tourner son premier long Blind Sun ,
thriller dystopique sorti en 2016 et sélectionné entre autres à Toronto, Sitges
et Neuchâtel. Elle développe actuellement deux longs-métrages fantastiques,
en France et au Japon.
Formé à la Comédie de Caen et au Nouveau Théâtre d’Angers, Hervé Mahieux
est comédien et interprète. Avec dix longs métrages à son actif et ayant tourné
avec Cédric Klapisch et Gérard Jugnot, en 2019 il est à l’affiche de Roxanne de
Mélanie Auffret, Rebelles d’Allan Mauduit et Le mystère Henri Pick de Rémi
Bezançon. Hervé Mahieux cumule les médiums en travaillant aussi bien avec le
cinéma, le théâtre et la télévision. Néanmoins le court métrage tient une place
importante dans sa carrière, à ce titre il est nommé en 2009 pour le prix du
meilleur acteur aux Lutins du court métrage.