Archives 2010
Critiques sur Court

Critiques sur Court
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Ce concours est organisé avec le soutien de la Délégation académique à l'éducation artistique et culturelle du Rectorat de Rennes et le Conseil Général d'Ille et Vilaine.


 

Critiques laureats du concours :

Premier prix Collège
Héloïse Aloncle Collège Anne De Bretagne Rennes La dernière danse de Sybille

Deuxième prix collège
Alice Guo Collège Anne De Bretagne Rennes Un monde blaFard

Premier prix Lycée
Stephane Floc'h Lay Lycée Sévigné Cesson-Sévigné Une parodie à croquer

Deuxième prix Lycée
Mégane André Allée Lycée Emile Zola Rennes Drame du XXI° siècle

Prix ' coup de pouce du jury'
César Gauducheau College Anne de Bretagne, Rennes Light-year

Prix spécial du Jury
Antoine Le Breton Lycée Anita Conti ' Conflict' or ' On a killer's mind

Prix de la critique en allemand 
Adrien Boué-Rafle Lycée Joseph Loth Pontivy

Prix de la critique en espagnol
Paul Le Guernic-Lopez Lycée Joseph Loth Pontivy La Provincia Contraataca

 

 

Communiqué de presse Critiques sur Court 2010

 

 

Premier prix collège

Héloïse Aloncle
Collège Anne De Bretagne Rennes
Film : 'L'oil du paon' Gerlando Infuso

 

La dernière danse de Sibylle

« L'oeil de paon », de Gerlando Infuso, met en scène un personnage mystérieux, Sibylle, dans un court-métrage tout aussi étrange. Tour à tour Diane chasseresse - ne collectionne-t-elle pas les trophées de chasse ? -, Petit Chaperon Rouge (bien meurtrier !), Méduse avec ses cheveux venimeux envahissants, Sibylle est une figure fantomatique qui nous emporte dans un univers inquiétant hors du temps. Prophétesse dans la mythologie grecque, Sibylle a reçu d'Apollon le don de prédire l'avenir. Dans le court métrage notre héroïne s'entoure d'images du temps, de cadrans de montres.
Le réalisateur crée une oeuvre poétique aux références culturelles nombreuses. La musique et les décors participent aussi à cette atmosphère.
Cette folle de chasse envoute un homme fasciné par ses charmes de déesse, pour le faire souffrir jusqu'à ce qu'il dépérisse. Pour le séduire, elle fait la roue et se masque de plumes de paon, le prend au piège, mais elle sera prise elle-même à son propre jeu.
Après un voyage dans le passé tout en couleurs, les tons sépias sont de retour. La voix fatiguée de Sibylle sonne la fin de sa vie et la fin du court métrage.
Un film poétique, esthétique, splendide mais attention : « Toute splendeur appelle à la prudence lorsqu'il s'agit de la regarder dans les yeux ».
 
 

Premier prix lycée

Stephane Floc'h Lay
Lycée Sévigné Cesson-Sévigné
Film : 'Dead Hungry' William Bridges

 

Dead Hungry , une parodie à croquer...

Dead Hungry (2010) est un cour t métrage de Wi l l iam Bridges, hommage parodique à Evil Dead (de Sam Raimi, sorti en 1981) qui sait habilement repartir d'une thématique en germe dans l'univers de ce grand classique du f i lm d'horreur américain des années 1980. « Les zombies aiment la cervelle, mais peuvent-ils tomber amoureux ? ». Cette accroche des plus originales, publiée sur le site internet officiel du festival Court-métrange ne nous préparait en rien à ce court métrage hybride à l'horreur cartoonesque vacillan t entre Evil Dead et Happy Tree Friends. En effet, le décor, les victimes, les effet s spéciaux d'un trash enfantin ( la vieille cabane perdue au beau milieu de la forêt lugubre d'Evil Dead) se mêlent à des gags d'un gore des plus extrêmes ( la scène dans laquelle le personnage principal perd son oeil en référence à l'épisode # 29 de Happy Tree Friends -« Eye Candy »). Mais alors que c e cou r t métrage burlesque à l'aspect sanglant et à la violence gratuite pouvait tomber dans le consternant , le spectateur est piqué au vif par ce semblant d'humanité qu'ont l'air d'éprouver les personnages principaux. Baigné progressivement dans cette atmosphère inattendue voire rassurante, le film ne nous prépare en rien au final d'une macabre ironie.
De ce fait, l'amusante idée d'une romance entre deux zombies en plein milieu d'une boucherie ignoble aura finalement laissé place à l'ins t inc t , à l'appel du ventre...
« Brain ! », sorte de formule magique contre les écar ts du genre, seule parole intelligible des personnages principaux, aura eu raison de l'amour naissant d'un (presque) couple de zombies, allant jusqu'à faire perdre la tête à la pauvre mort-vivante...
Au final, Dead Hungry, bombe d'humour noir en rebutera plus d'un de par ses qualités graphiques contestables, mais aura su donner le sourire aux amateurs du genre, tout en leur exposan t un principe original, préservant une chute à mourir de rire...
 
 

Prix ' coup de pouce du jury'

César Gauducheau
College Anne de Bretagne, Rennes
Film : Fard David Alapont Luis Briceno

 

Light-year

In a black and white world this short film created by David Alapont and Luis Briceno was refined and the choice of drawings was well-kept. The spectators were directly plunged in this other life.
Oscar was an ordinary man in the future. He worked in a big company with Martin. His friend sent him a message. Saying that he couldn't come to work today and if he could take the box into his drawer for him. The short film began just at this moment and the public should find this lengthy. When he came back home, Martin called Oscar and said that he was chased and his life was in danger and therefore he couldn't return to Oscar's home. He added that his friend should open the box under no circumstances.
From this moment, this short film lost his eccentric screenplay. Indeed, Martin opened the pack: discovered a lamp, and that changed the rest of his life. This passage was almost boring, and not of the same quality as the rest of this short film.
Nevertheless, the production was well organized.
If you like the future and beautiful pictures you should go to see Fard. 
 
 

Deuxième prix collège

Alice Guo
Collège Anne De Bretagne Rennes
Film : Fard David Alapont Luis Briceno
 

Un monde blaFard

David Alapont et Luis Briceno dénoncent les excès de la normalité dans un univers totalement aseptisé, qui n'est pas sans rappeler l'ambiance de nos grandes métropoles. Avec « Fard », ils braquent leur caméra sur les contraintes qui s'imposent à tous pour garantir le bon fonctionnement de notre communauté.
Dès le début, les spectateurs sont immergés dans un monde étrange, et pourtant si familier. Les premières images nous présentent une cité, fonctionnelle, certes, mais complètement déshumanisée. L'utilisation d'une palette sépia et d'une bande-son entièrement synthétique, accentue cette impression de vacuité sociale. Avec des voix artificielles, ce sont les machines qui parlent aux hommes.
Dans ce monde futuriste et dénué de couleurs, Oscar, le personnage principal, travaille pour une grande entreprise. Un matin, son ami Martin est absent mais il a laissé un message : Oscar doit conserver un mystérieux paquet. Mais la curiosité le pousse à ouvrir la boîte. Il y découvre avec effroi une lampe qui a la dangereuse faculté de faire apparaître la réalité.
Sous les masques blêmes et apathiques des personnages, on découvre subitement des couleurs, et surtout des êtres humains en chair et en os animés de sentiments violents et passionnés. Oscar, furieux et effrayé, retrouve Martin qu'il tient pour responsable. Les mouvements fluides de la caméra deviennent alors saccadés pour nous montrer le déchaînement de frayeur et de violence, qui, suite à cette découverte néfaste, perturbe gravement l'harmonie sociale. La caméra s'agite fiévreusement pour cadrer la lutte des deux personnages qui sombrent dans les bas-fonds de la cité, incapables de se comprendre. Ils en sont réduits à s'entretuer au cours d'un combat sauvage et acharné dans les égouts. Cependant, avec l'intervention des forces de l'ordre, les corps seront restaurés, et tout redeviendra comme d'ordinaire...
Comme le disent les deux personnages : « Ce qu'on ne voit pas n'existe pas... Regarde ce qu'ils ont fait de nous, nos vies, nos souvenirs...Tais-toi, j'men fous !» Un quotidien où les humains doivent accepter d'être complètement contrôlés et manipulés. Un monde blafard où la réalité, surtout la réalité humaine devient un véritable danger.
 
 

Deuxième prix lycée

Mégane André Allée
Lycée Emile Zola Rennes
Film : Gilles Corporation Viassey Meurville

 

Drame du XXIème siècle

Gilles Corporation est un court métrage français en couleur de sept minutes de Vianney Meurville. Il date de 2009 et raconte l'histoire d'un vieil agriculteur, Gilles, qui vit en compagnie de son fils dans une ferme totalement retirée, près de Troyes. Il a bien compris que son élevage de poules ne suffirait pas à surmonter la crise et décide de faire fortune en lançant un élevage de «Parisiens» à destination du marché chinois.
Ce court métrage est une comédie humoristique développant la caricature de tous les personnages : nous apprécions le stéréotype du paysan joué par Pierre Porquet : fort accent campagnard, ignorance peu commune du monde extérieur, caractère très rustre et bêtise certaine. D'un autre côté, Thibault Gonzalez tient le rôle du Parisien également ridiculisé : en effet, nous pourrions facilement croire que tous les Parisiens ont une façon de parler bien à eux, une obsession pour les nouvelles technologies si bien qu'ils ne pourraient se passer de leur «Blackberry» l'espace d'une minute. Le contraste entre ces deux personnages contribue à accentuer le caractère comique de cette ouvre et même les poules de l'élevage jouent un rôle très important. Devons-nous nous identifier à ces animaux fermiers, grégaires et dérisoires ?
La caricature est accentuée par la musique de fanfare et les gros plans : impossible de prendre cette fiction pour un documentaire. Il est facile de distinguer la part polémique de cette ouvre : derrière les procédés humoristiques se cache un sujet actuel très sérieux. La mondialisation et l'évolution de la société ont des conséquences sur l'humanité. Faites vous partie de cette population qui n'a plus de libre-arbitre ? Avez-vous besoin d'être comme tout le monde pour vous sentir exister ? Derrière cet excellent masque qu'est l'humour, l'avertissement est clairement perceptible. Difficile de ne pas apprécier ce court métrage, qui fait marcher les zygomatiques, mais également les méninges.
 
 

Prix de la critique en allemand

Adrien Boué-Rafle
Lycée Joseph Loth Pontivy
Film : Gilles Corporation Viassey Meurville

 

Die Globalisierung nach Gilles

Der Kurzfilm Gilles Corporation bringt uns auf die Welt des rücksichtslosen Kapitalismus, wo kleine Produzenten versuchen, sich gegen den Tsunami der Multinationalen zu behaupten.
In diesem Film inszeniert der Regisseur Vianney Meurville die Auswirkungen der Globalisierung auf einen kleinen Landwirt namens Gilles.
Unser sechzigjähriger Held, der in Troyes in Aube wohnt - bearbeitet von Generation zu Generation das Land seiner Vorfahren. Jedoch fällt es ihm immer schwerer, konkurrenzfähig zu sein. Um seine Farm zu behalten, entscheidet Gilles deshalb eines Tages, "echte" Pariser für den chinesischen Markt zu züchten.
Was mich betrifft, finde ich die Hauptfigur - gespielt von Pierre Porquet - gut. Gilles verkörpert nämlich klischeehaft das herkömmliche Bild vom Bauer. Ein fröhliches Akkordeonspiel begleitet ihn bei seinem Vorhaben. Und wir lassen uns von der ländlichen Stimmung anstecken Gilles Corporation ist ein lustiger Film, dessen ernstes und aktuelles Thema uns zum Nachdenken anregen will.

Der Film hat mir gefallen. Jedoch finde ich es schade, dass er so kurz ist.
Ich empfehle ihn gern allen, die sich von der Globalisierung betroffen fühlen, weil er leicht zu verstehen ist. Es lohnt sich auf jeden Fall, diesen Film zu sehen.
 
 

Prix de la critique en espagnol

Paul Le Guernic-Lopez
Lycée Joseph Loth Pontivy
Film : Gilles Corporation Viassey Meurville

 

La Provincia Contraataca

"Gilles Corporation" es un cortometraje francés humoristíco y fantástico. Ha sido estrenado en los cines en 2009, es una película de Vianney Meurville.
El personaje principal es "El Viejo Gilles" ; un viejo campesino que vive en "Troyes-dans-l'Aude" en el Noreste de Francia. Su pequeña granja, está como parada en los años 1950 (un antediluviano televisor, y un gran retrato del General de Gaulle.), para poder seguir viviendo tiene que adaptarse a la Globalización. Por eso Gilles decide criar "Parisinos", para exportarlos a China. Con ese objetivo captura a un parisino perdido en sus campos para reproducir este espécimen con sus gallinas ¡ La producción industrial se pone en marcha y "Gilles Corporation" nació ! Muy pronto las primeras cajas paletas están preparadas para la exportación hacia Extremo-Oriente. Aunque los parisinos anden y piensen como las gallinas. ¡ El éxito es fenomenal ! Esta película es muy interesante por su punto de vista desfasado sobre la Globalización. En efecto de costumbre son los parisinos los que aprovechan los resultados económicos de la Globalización, al contrario de los pobres campesinos. Más que una película un poco comprometida es sobre todo una película humorística y fantástica. Humorística por sus personajes caricaturescos. Gilles el campesino del Noreste de Francia es viejo, gordo, con mucho acento de su región, nostálgico de los años 1950 y del General de Gaulle. ¡ Pero es muy simpático ! Al contrario los parisinos son amanerados, orgullosos, especiosos. (IPhone, BMW). En cuantos a los chinos son únicamente turistas con muchas ganas de conocer París y todas las maravillas en "la ciudad de las luces". Es también un cortometraje fantástico ¿ Cómo podemos concebir una cosa tan absurda como cruzar humanos con Gallinas ?
A modo de conclusión pienso que "Gilles corporation" es una película muy buena. Porque trata de un tema de actualidad, muy importante y sensible ; de manera pensada e interesante. Aunque la película lo trate con humor y ligereza.
¡ Es urgente echar este cortometraje en todos los institutos de Francia y Navarra !
 
 

Prix spécial du jury

Antoine Le Breton
Lycée Anita Conti Bruz
Film : Conflit Pierre Teulières

 

'Conflict' or ' On a killer's mind' Conflict is a French short film directed by Pierre Teulières in 2009. It gives the description of a man's life. Everyday, he does the same things so his life is very repetitive. At the beginning, we learn on the radio that a young man has been killed by an old man without any motive. It's a dramatic film.
The scene takes place in the present time and an old man is used to sleeping, washing, eating, commuting and working. This man may be 50 years old and his living conditions show that he has a very bad social status. In fact, his flat is empty and dirty. He is the main character. Everyday, he wakes up at the same hour, goes to his bathroom and after to his kitchen. Then he takes the underground to work at a production-line factory. At the same hour everyday, he leaves work to have the same glass of wine. Finally, he goes back home to watch TV and sleep. The scenes are filmed like in a hellish roundabout. The producer shows this repetition a lot of times. So, the way in which the film is filmed makes us mad too. So, at the end, the character finds the underground is in the bathroom, and, going back home, he can see his work colleague watching his TV. He doesn't understand anything anymore and neither do we, but he continues his life, like a machine.
Finally, at the end, the story takes place in a new place, a train station. The old man is watching a young man who is calling somebody, smiling. Suddenly, the old man jumps on him, and hits his head to the pavement till the death. At that moment, we understand that the killer mentioned at the beginning by the radio, is the old man.
Thanks to his film, Pierre Teulières wants us to identify with the killer. It's a very dark film without any dialogue. The director shows us the images that the killer probably has on his mind and above all, that his life makes him crazy and so much so that he ended to kill someone without any reasons. We understand that the old man doesn't care about killing because he has nothing to lose. And this fact may happen in reality. I loved this short film called 'Conflict' because it makes us aware of things which we aren't used to thinking about like the things which are on the mind of a killer. Pierre Teulières doesn't defend the killer but tries to understand why he savagely kills somebody.
When the film ends, you are the same as before for many minutes. I love this feeling and I love the films which make me think. Personally, I had guessed that the old man was the killer at the beginning. I had noticed that it wouldn't be just a detail in the story.