Nous sommes heureux de vous annoncer que les lauréats de Critiques sur Court 2006 du festival Court Métrange sont :
Marie Walter et Lucie Pinault du Collège
Théophile Briant, Tinténiac
Estelle Martin du Collège Le Landry, Rennes
La remise des prix a eu lieu le mercredi 17 janvier 2007 au CRDP de Bretagne.
Les 3 critiques paraîtront dans les mensuels La Griffe et l’Ecran
Fantastique de février 2007.
Un grand merci à nos partenaires, le CDDP 35, Benoît Meudec
de ciné35.com, Jacques Fretel du CinéTNB et le Conseil Général
d’Ille et Vilaine. Toute l’équipe du festival tient à
remercier également les établissements qui ont participés
au concours ; Les collèges Le Landry, Anne de Bretagne, Sainte Geneviève,
la Binquenais à Rennes ; le collège Georges Brassens au Rheu
; le collège Françoise Dolto à Pacé ; le collège
La Roche aux Fées à Retiers ; le collège Théophile
Briant à Tinténiac.
Une scène dans une seule pièce. Que des personnages immobiles, muets. La bande-son : un bip assourdissant, répétitif. Et d’un coup quelqu’un ose bouger. Il appuie sur un lapin en peluche ! Surprenant, plus de bip ! Puis tous ces personnages bougent. Est-ce qu’ils reprennent leurs activités habituelles ?
Il y a un bruit de fond subtil… Au loin une porte… Qu’est-ce qui se cache derrière ? D’un coup un cow-boy surgit ! Il appuie sur le lapin, les gens redeviennent immobiles, muets. Bizarre…
Cela vous paraît compliqué, mais non cherchez un peu… Vous l’avez tous au moins vécu une fois dans votre vie. C’est simple, seulement le voir ainsi, ça nous laisse perplexe. C’est comme dans un ascenseur, une seule action se déroule. Aucun bruit et vous avez envie de rire. Les couleurs sont sombres, l’espace est réduit, la bande-son est inconstante… Tout le scénario est basé sur les regards, les mouvements des personnages.
C’est un court-métrage extra ! Il me fait penser au monde et à ses réactions : une catastrophe, paf, les gens sont attentionnés. Un homme ose sauver la situation, super ! Seulement ça recommence. Ce film nous permet de tout imaginer, c’est ça qui est intéressant. Alors à vous de faire face à ce seul fait intriguant !
En tout cas, qu’on aime ou pas, il faut admettre qu’il n’est pas comme les autres : surprenant, comique, absurde. Il nous interroge. Ceci fait tout le charme de Get the rabbit back.
Lucie Pinault, 1er prix, collège Théophile Briant, Tinténiac
Prenez 1 kg de solitude, 60g de lâcheté et 300g d’humour, mélangez le tout vivement. Ajoutez 1 sachet de confidence et 1 pincée de courage. Enfin saupoudrez de liberté… Et vous obtenez Henri, « l’homme invisible », plutôt « l’homme transparent ».
Moi, je suis son analyste, et le lundi à 9 heures, je l’écoute. C’est le seul jour où je vois quelqu’un. Enfin où je sens une présence… Il y a aussi la femme de ménage… pas mal. Henri, lundi 9 heures nous raconte l’histoire d’un homme invisible qui consulte son analyste, pour lui parler de ses problèmes. Avec des scènes très poussées, des effets spéciaux amusants, une musique entraînante, on a vite envie de rire. Mais, si l’on prend du recul, on peut se demander si notre amusement n’est pas dû à une certaine négligence des scènes, à une incompréhension. On ne se rend pas compte, notamment, de la violence de la séquence de viol et d’agression. Cependant, le fond de l’histoire, lui, ne peut pas passer inaperçu, nous le ressentons, nous le vivons. Il y a ce grand bonhomme, cet analyste abandonné de tous, qui a pour seul « ami » un homme qu’il ne voit même pas. Peut-être est-il issu de son imagination ? Le réalisateur nous tient comme des pantins au bout d’un fil en nous amenant d’une scène à l’autre. On passe du bureau de l’analyste aux pistes de ski, avec un détour dans un ascenseur, sans que nous nous y opposions. Sur ce point, le scénario est très bien construit, on a envie de voir la suite, de continuer avec eux.
Un court-métrage réussi qui nous fait appréhender ce que l’on ne souhaiterait pas. Et si on était invisible aux yeux de certains ?
Marie Walter, 2ème prix, collège Théophile Briant, Tinténiac
L’histoire commence un matin d’été.
Une femme attend son admirateur secret, qui lui a donné rendez-vous
par lettre, devant un paysage maritime afin d’échanger leur
premier baiser. A l’arrivée, l’amoureux, ravi, se penche
pour embrasser la jeune fille. A ce moment, la bande du film déraille
! L’histoire bascule dans le surréalisme. En effet un technicien
se lève pour remettre la bande, mais le malheureux la replace dans
le mauvais sens. Alors, le paysage qui était à l’endroit
se retrouve à l’envers : tout est ainsi renversé pour
un baiser renversant.
Que va-t-il arriver à nos deux héros ? Vont-ils se sortir
de cette situation difficile ?
Le réalisateur Stéphane Le Lay a soigné le scénario
très inventif de son court-métrage Le Baiser. Volontairement,
il a choisi de filmer en noir et blanc, ce qui nous donne des difficultés
à situer ses personnages dans le temps.
Ce film qui débute comme un roman à l’eau de rose
se transforme en un film étrange qui surprendra et captivera le
spectateur.
Un film à ne surtout pas manquer.
Estelle Martin, 3 ème prix, collège Le Landry, Rennes